Ensemble
Nous défendons la paix, la sécurité, le respect des droits fondamentaux de tous les Congolais, l’accès aux services sociaux de base, l’égalité des chances pour tous et le juste partage des fruits de la croissance.
Le vrai sens du libéralisme
Créer de la prospérité et de la démocratie
Le libéralisme est le seul projet politique et économique, la seule vision de la société, qui a fait la démonstration qu’il peut forger plus de prospérité, plus de moyens d’émancipation personnelle et collective, plus de liberté et plus de démocratie pour les citoyens.
Ces dernières années, le libéralisme a été présenté par ses adversaires de manière simpliste et péjorative. D’aucuns lui attribuent les inconvénients de la mondialisation ; ce qui est fondamentalement injuste. La mondialisation qui résulte du formidable développement des moyens de communication, offre en réalité au monde entier des potentialités positives tout-à- fait nouvelles. Si la mondialisation entraîne avec elle des inconvénients, des contraintes et même des injustices, ce n’est pas ce phénomène global qu’il faut condamner ou remettre en cause mais le fait qu’il n’existe toujours pas d’institutions véritablement démocratiques à l’échelle planétaire pour en réguler le fonctionnement, en valoriser les atouts et en domestiquer les dérives.
Trop souvent, les détracteurs du libéralisme, adeptes du « Tout le pouvoir à l’Etat », conservateurs ou collectivistes, héritiers nostalgiques d’un marxisme qui a engendré tant de malheurs et de déficit démocratique partout où il a été mis en œuvre, tous ces ennemis de la liberté se sont évertués à réduire le projet libéral à ce qu’il n’est précisément pas, à savoir un modèle strictement économique. De ce fait, le libéralisme, doctrine et vision humaniste par définition, a été figé dans une posture et un rôle économiques. Profitant de cette tromperie intellectuelle et politique, le socialisme a pu faire croire qu’il détenait le monopole du bien, du bon, du généreux.
Dès lors, dans les années soixante, une gauche idéologique et dogmatique s’est appropriée l’énergie libératrice qui conduisit à l’indépendance des Etats Africains colonisés. On peut comprendre aisément la crédulité de peuples opprimés par l’égoïsme, l’individualisme conservateur, la cupidité et l’exploitation économique des puissances qui les avaient asservis sous prétexte de faire œuvre de civilisation.
Par la suite, dans le contexte historique de la guerre froide, étaient réunis tous les ingrédients d’un malentendu que la plupart des pays africains en développement n’ont toujours pas fini de payer. On peut donc s’interroger légitimement : quel est le bilan du socialisme africain ? Cette illusion collectiviste a malheureusement entraîné bon nombre de pays dans la stagnation et les a maintenus dans le sous-développement et la pauvreté.
L’heure est venue pour l’Afrique, de porter le projet libéral, c’est-à-dire un projet politique et économique, à travers tous les pays qui composent cet extraordinaire continent.
Libéralisme et capitalisme
deux concepts à distinguer
Le capitalisme n’est pas un projet de société. Il est et restera toujours une technique économique, un instrument pour créer de la richesse.
Le capitalisme n’est pas synonyme de libéralisme. Ces deux concepts recouvrent des réalités totalement différentes.
Le libéralisme est un projet de société. Un projet entièrement politique fondé sur une éthique sociale, culturelle et économique. C’est le projet humaniste par excellence. Etre libéral, c’est veiller à ce que la production économique, la création de richesses que rendent possibles le capitalisme et l’économie de marché, servent aussi à la prospérité de la société et du plus grand nombre. Le libéralisme repose sur l’économie de marché, mais il est aussi le garant de son instrumentalisation vertueuse.
L’objectif du libéralisme est de garantir des libertés réelles dont doit pouvoir disposer chacune et chacun, quelles que soient son origine, sa couleur, son statut social, etc.
Liberté « réelle », car le libéralisme ne vise pas quelque chose de théorique qui serait idéal ou virtuel. Un être humain, en effet, n’est libre que s’il dispose concrètement des moyens pour l’être. C’est pourquoi, les libéraux accordent une grande attention à l’activité économique : ils savent que sans moyens financiers, sans argent, il n’y a pas de libertés possibles. La misère, la famine, l’absence de futur, tuent les libertés, comme elles tuent les êtres humains : c’est pourquoi l’objectif premier du libéralisme est de faire reculer la misère, de lutter contre la famine, de créer un futur pour chaque homme, chaque femme, chaque enfant.
C’est à la démocratie politique qu’il appartient d’assurer l’exercice authentique de ces libertés. Le libéralisme est cette alchimie, cette harmonie utile entre la création de richesses et la vigilance démocratique, laquelle veille à assurer une répartition équitable des richesses produites, ainsi qu’un accès impartial aux conditions qui en garantissent la jouissance.
Libéralisme
Et solidarité
Le libéralisme est social par nature. Le libéralisme est la seule doctrine politique à proposer une conception globale du bien commun, à créer les conditions du bien-être pour tous.
Le libéralisme veut l’épanouissement de l’individu en l’aidant à assurer et à assumer son destin personnel. Là où la liberté d’entreprendre, de créer, d’imaginer, d’inventer n’existe pas, il n’y a jamais de liberté politique.
La liberté est indivisible. C’est pourquoi le libéralisme est en faveur de la liberté du marché économique. Mais si la liberté économique est une condition nécessaire à la liberté politique, elle n’est évidemment pas une condition suffisante. Et c’est précisément la raison pour laquelle le libéralisme soutient le rôle essentiel qui doit être celui de l’Etat.
Il appartient aux libéraux et démocrates de démontrer que l’économie pour l’économie n’a pas de sens et que le but ultime de la prospérité économique est le bien être épanouissant pour tous.
Le lien entre » libéralisme » et « Etat » est consubstantiel.
La liberté garantie par le droit, l’égalité des chances, la justice sociale, la redistribution équitable des fruits de la prospérité, la justice et la police indépendante, la liberté des médias sont les conditions de la démocratie libérale.
Le "Juste Etat"
Un principe fondamental
Le juste Etat commence d’abord par le parlementarisme : l’élection des représentants du peuple, le contrôle de l’action gouvernementale, le financement public des partis démocratiques et les droits de l’opposition.
Là où d’aucuns disent que le libéralisme signifie « moins d’Etat », il faut rappeler que le libéralisme n’est pas contre l’Etat, mais pour un Etat qui assume pleinement, avec justice et équité, ses missions essentielles pour la sécurité de tous les citoyens. Sans Etat contrôlé démocratiquement par le Parlement, il n’y a pas de justice, pas de sécurité sociale, pas d’écoles…
Le « Juste Etat » concilie la nécessaire organisation de la société avec les libertés individuelles. Il doit être doté d’institutions capables de définir des règles égales pour tous, capable d’organiser une redistribution impartiale de la richesse créée, capable de garantir l’accès impartial des citoyens à tous les droits fondamentaux. Tout ceci est indispensable pour garantir la vie de chacune et de chacun dans la dignité. Dans cette liste non-exhaustive, soulignons l’accès à l’éducation, à la santé, à la justice, à la culture, à une administration impartiale, ainsi que la satisfaction de besoins primaires vitaux.
Le modèle libéral a réussi en Europe la mise en œuvre de ce fabuleux pari de la paix, de la prospérité et de la justice. Il est évident toutefois que le libéralisme ne se décline pas de la même manière en Europe et au sein d’une Afrique en plein développement. Mais les fondements du libéralisme restent identiques. Le libéralisme en Europe veille davantage à défendre les libertés individuelles face à un Etat providence trop intrusif, là où les pays en développement se trouvent au contraire confrontés à un manque criant d’Etat.
Dans les pays en développement, il faut plus de liberté économique et d’espace pour donner aux individus les moyens de créer de la prospérité, individuellement et collectivement. Mais, en même temps, il faut plus d’Etat pour redistribuer, assurer les services aux citoyens, renforcer l’égalité des chances, construire la cohésion sociale et assurer une gouvernance vertueuse et impartiale.
Libéralisme ne veut donc pas dire moins d’Etat, mais « mieux d’Etat ». La gestion de l’argent public doit être créatrice de richesse, en responsabilisant davantage chaque citoyen par rapport à lui-même et par rapport à la société.
Nous libéraux, sommes pour un Etat qui assume pleinement, avec justice et équité, l’ensemble de ses missions essentielles ; un « Juste Etat » qui concilie la nécessaire organisation sociale avec les libertés individuelles, doté d’institutions capables de définir des règles égales pour tous ; capable d’organiser une redistribution équitable de la richesse créée, capable de garantir l’accès impartial des citoyens à tous les droits fondamentaux sans lesquels ils ne peuvent vivre dans la dignité, capable de protéger les plus faibles et les laissés pour compte.
Une société fondée sur la raison, avec des individus qui pensent et s’expriment librement. Capables aussi de cette grande vertu humaine pratiquant la tolérance face aux intégrismes religieux et sectaires de toutes sortes. Chrétiens, juifs, musulmans, laïcs, agnostiques doivent pouvoir vivre leur conviction en paix et dans le respect mutuel, grâce à l’impartialité de l’autorité publique.
L'engagement de l'Etat
Libéral
Dans cette conception de la société, le libéralisme n’abandonne personne au bord du chemin. Sa première exigence est d’offrir à chaque être humain le droit de mener sa vie dans la dignité et selon ses préférences personnelles, dans le respect des autres, quelles que soient l’origine sociale, l’appartenance philosophique ou religieuse. Egalité des chances, justice sociale et droit à la différence sont les principes fondateurs de la philosophie libérale.
L’Etat libéral s’engage en faveur des citoyens, et en particulier en faveur des plus faibles.
La mondialisation, fruit d’une accélération très forte des moyens de communication dans un espace devenu planétaire, présente des avantages considérables mais peut aussi représenter des menaces si elle n’est pas humanisée.
Désormais, le monde est un village ; l’information, les décisions, le savoir et la connaissance circulent en temps réel. Aujourd’hui, « la terre est plate » selon la formule de Thomas Friedman. Les cultures se croisent, se mêlent, interagissent, et ouvrent un espace dynamique pour la créativité, l’innovation et le progrès. Mais cette liberté de plus en plus grande peut conduire à l’exclusion de ceux qui n’ont pas les moyens matériels de leur liberté. De là, l’importance du rôle de l’Etat libéral veillant au respect des droits et liberté de chacun.
Liberté, droits et
responsabilité personnelle
Le projet libéral est un projet politique d’émancipation de l’être humain qui tire ses moyens d’une méthode économique.
Si l’Histoire a démontré que le modèle libéral était économiquement le meilleur, il nous faut prouver qu’il est aussi le meilleur socialement.
Ce qui ouvre toutes les portes, ce qui permet d’affronter les défis du 21ième siècle est l’optimisme de la liberté. Les libéraux doivent continuer à être une force de progrès moderne qui anticipe le futur, ouverte aux changements et aux réformes, sans les compromissions confortables qui sont en contradiction avec l’éthique de la liberté.
Le libéralisme ne peut ni être complaisant, ni équivoque sur les questions essentielles de société. Ainsi par exemple, ce n’est pas faire preuve de libéralisme que de fermer les frontières, ou de prendre des mesures coercitives, ou de renvoyer des personnes dans des conditions inhumaines pour régler la question des migrations. Les libéraux refusent d’interdire à un être humain d’aller et venir librement sur cette planète, Ils soutiennent l’émergence de sociétés civiles fortes, critiques et libres et défendent une presse indépendante, ainsi que la liberté totale d’expression artistique ou culturelle.
L’humanisme libéral, c’est d’abord une haute idée de la dignité humaine qui requiert plus de responsabilité, plus d’éthique, plus d’efforts. Le libéralisme veut que l’homme soit acteur de son destin personnel et partenaire engagé et solidaire de celui des autres. Le libéralisme prône l’égalité des droits de la femme et des droits de l’homme, et ce dans tous les domaines et soutient la notion de la discrimination positive pour y parvenir. Le libéralisme reconnaît les droits fondamentaux des citoyens mais aussi les devoirs de ceux-ci.
Au cœur de chaque être humain brûle une flamme de liberté. Tout particulièrement sur le sol vivant de l’Afrique, meurtrie et humiliée pendant de si longues décennies par ceux qui possédaient ce bien ultime, la liberté et qui refusaient de la reconnaître aux autres.
En ce sens le projet libéral est résolument tourné vers l’avenir, mais en sachant qu’un peuple ne peut construire le futur qu’en s’appuyant sur ses racines historiques et culturelles. L’avenir de l’Afrique passe par la réappropriation de son passé et par l’affirmation de son extraordinaire créativité.